Un enfant risque moins en retournant à l’école qu’en restant à la maison
J’ai encore dans la tête ce mantra répété sur toutes les antennes en Juin : un enfant risque moins en retournant à l’école qu’en restant à la maison. Suivi même d’une invitation du ministre faite aux voisins à venir faire la morale aux parents récalcitrants.
Je livre à votre sagacité cette une du New York Times en date du 1er Août. Un journal cité régulièrement en exemple du journalisme, chacun appréciera le peu d’empressement à reprendre ou commenter ses données et articles.
1. En Indiana, premier district scolaire à reprendre les cours, la rentrée n’aura duré qu’une seule journée.
“We knew it was a when, not if,but were “very shocked it was on Day 1.”
Harold E. Olin, superintend-ent of the Greenfield-Central Community School Corporation
Tout le monde s’attend en effet à des interruptions plus ou moins longues et imprévues pour cette année. Des perspectives en tous cas bien éloignées de la « rentrée normale » qu’on nous vend ici. Il serait donc temps de bien se préparer à l’idée que cette année sera dans de nombreux endroits entrecoupée de ces quarantaines qu’on taira le mieux qu’on peut.
2. L’importance du nombre d’élèves
Les trois cartes montrent au bout de la première semaine de la rentrée le % de personnes infectées en fonction de la taille de l’école. A plus de 1000 personnes par établissement, la coloration de la dernière carte est significative.
Je me fiche à vrai dire de ces statistiques sauf que clairement réduire le nombre d’enfants par établissement et par classe aurait été la véritable mesure. Le scénario des demi-groupes de l’ordre de la quinzaine, de l’alternance de présentiel et de distanciel est un scénario qui a été un peu trop oublié. Je rappelle que cette situation est bien prévue dans les protocoles français.
Ce soir j’entends que les bars et restaurants seraient des lieux importants de contamination chez les jeunes. Vrai, pas vrai. Peu importe. Mais pas un mot sur les cantines scolaires …
The_NY_Times_August_01_2020