Notre maîtresse a eu l’excellente idée d’utiliser l’approche des dictées sur le thèmes des arts, approche plébiscitée par de nombreux enseignants sur le blog de l’auteure, melimelune.
Son ouvrage aux éditions Retz
est remarquable, mais c’est un ouvrage pour enseignants et je n’ai pas les moyens d’acheter tous les livres de classe. A vrai dire, je n’en ai même pas la volonté.
Je me sers de la version gratuite que fournit notre maîtresse. Il y a tous les mots compris dans un petit tableau. Il m’a fallu deux semaines pour comprendre leur fonctionnement : deux petites dictées qu’ils appellent flash et une grosse dictée de synthèse. En fait on me l’a expliqué à la réunion pédagogique, mais comme ça j’avais l’impression d’avoir découvert un secret avant tout le monde.
Une semaine par dictée environ. Voici notre méthode de travail.
Systématiquement, on recopie chaque mot du tableau. Écriture des mots, questions sur le sens, recherche dans le dictionnaire.
Si une erreur est détectée dans les mots nouveaux : recopier cinq fois le mot.
Verbes : conjugaison des verbes donnés. Interrogation orale.
Recherche binôme mots/adjectifs : avec tableau et imposant, je vois pas trop ce qu’on peut écrire sinon un tableau imposant !
Préparation dictée 2 : idem 1+ phrases plus complexes. A ce stade, les fautes grossières sont éliminées. Mise en mémoire des problèmes d’accords, de conjugaison éventuels si les temps sont mal maîtrises (on est quand même en classe double, les CM ont une avance quand même)
Temps imparti 2X30 minutes.
Mais ce qui fait l’intérêt de ces dictées selon moi, c’est que nous allons bien au-delà de la dictée.
J’ai mis en image chaque page de notre cahier. Il y a donc systématiquement une partie illustration et c’est là où on peut faire mieux que Melimelune qui a des contraintes d’éditeur dans le choix de ses illustrations, des documents sonores ou vidéo.
Je vais prendre l’exemple de Notre-Dame. J’ai du me forcer pour ne pas rajouter aux mots de Melimelune ma classe préparatoire chérie d’IPESUP. Rien qu’une dictée sur la rue du cloître-Notre Dame, j’en rêve, « là où des hordes de préparationnaires s’échinaient sans même être perturbés un seul instant par le soudain vacarme assourdissant du grand bourdon et de ses compagnes, déchirant à toute volée leur silence studieux… »
Bref, la dictée comporte une recherche iconographique, une séance de dessin où il s’agit de dessiner les tours, une phase poésie où je me transforme en Quasimodo pour interpréter un « Belle » suivi de mon fils qui donne sa version de la comédie musicale. Il y aura enfin une séance de lecture de Victor Hugo, lecture du résumé du livre, extraits trouvés sur internet …
Travail final, on colle une copie de la dictée en classe avec sa note, on regarde une dernière fois ce qui n’a pas marché et on entame la dictée suivante.On attend la fin de semaine pour récupérer le texte original de la dictée, le cahier étant mis à la signature pour nous parents.
Pas d’ordre particulier dans la semaine, tout se mélange mais ça commence dès le week-end.
Quand j’ai découvert l’extrait « feuilletable » sur le site des éditions Retz, je trouve pas mal de similitudes avec la démarche de Mélimélune.
Une dictée, c’est au total un investissement de quatre heures minimum par semaine.Mais on va bien au delà d’une simple dictée.Lecture, grammaire, histoire, poésie, dessin, un exercice qui vaut le temps investi.
Mon champion d’orthographe n’est jamais descendu en dessus des 99 % et devance pas mal de ses petits camarades CM. Aucune magie. Juste du travail. A la fin de l’année, il nous restera un beau cahier à nous, avec un peu de notre maîtresse et beaucoup de Melimelune.
Pas de commentaire.