En matière d’éducation, on entend souvent parler d’augmentation. Augmentation des effectifs, augmentations des moyens,augmentation du budget. Pour ma part, c’est l’éducation que je souhaiterais voir augmentée.
Encore étudiant à l’ESSEC, j’ai débuté ma pauvre carrière professionnelle en éditant des guides pour mieux réussir ses études. J’ai eu alors la grande chance dans ma vie de côtoyer des pédagogues extraordinaires , comme MM. Gérard Larguier et Patrick Noël, fondateurs du groupe IPESUP et d’y rencontrer celui qui restera à jamais mon maître intellectuel en la personne de Pascal Gauchon. Au crépuscule de ma vie, plus de trente ans plus tard, la naissance de mon fils a fait ressurgir dans ma vie toute l’importance de la thématique de l’éducation. Pas n’importe quelle éducation. Pas une éducation nationale. Mais une éducation augmentée.
Le terme d’éducation augmentée n’est pas vraiment neutre.
Il est fortement connoté transhumaniste de type « homme augmenté ». Si vous en doutiez, il ne s’agira pas dans ce blog d’aider à transformer les enfants en rats de laboratoire où à militer pour l’implantation de systèmes électroniques pour améliorer les résultats scolaires !
Paradoxalement, l’éducation augmentée commence par refuser l’idolâtrie envers la technologie. Le dernier gadget électronique qui sera mis à la poubelle dans quelques années serait le sauveur de nos difficultés actuelles. Multiplier les écrans, s’extasier de la nouveauté des tablettes dans le cartable mais vouer le smartphone aux gémonies, c’est adopter une démarche qui me rappelle un temps où la radioactivité était supposée être bénéfique au point d’emmailloter des bébés dans de la layette enrichie au radium pour qu’ils aient bien chaud.
L’éducation augmentée c’est aussi une éducation diminuée. Ce n’est pas chercher à s’équiper en gadgets coûteux mais à augmenter l’usage des moyens faibles. C’est plus mettre à la disposition des élèves une informatique débranchée ou s’inspirer des logiciels libres et du projet Pi qu’apprendre à devenir de bons consommateurs de produits à la pomme.
Quand on est pauvre, il n’est pas interdit d’être intelligent.
Car un des grands enjeux est là : l’éducation est devenue comme jamais auparavant une question d’argent. La méritocratie est un concept biaisé.Les meilleurs établissements concentreront les meilleurs élèves, qui sortiront des meilleures lycées, après être sortis des meilleures collèges, des meilleures écoles élémentaires voire des meilleures maternelles. Point de salut hors de ce cercle toujours plus restreint ?
L’éducation augmentée c’est développer le concept de co-éducation. Comme parent, je suis le seul responsable de l’éducation de mon enfant. Le choix de son éducation est une liberté fondamentale. J’ai avec les enseignants un rapport de confiance. Leur liberté pédagogique est une chose précieuse. Mais je considère que l’éducation, comprenant aussi la transmission des savoirs, ne s’arrête pas à la porte de l’école. Je dirais même qu’elle commence ailleurs qu’à l’école.
J’ai le sentiment que le parent qui se contente aujourd’hui du niveau d’exigence d’une école publique de la République condamne dès le départ son enfant à un horizon restreint. Chercher à aller au maximum de ses possibilités est une valeur : peu importe le niveau atteint au final, la valeur reste dans le chemin parcouru.
La culture du passable, du moyen, du nivellement et de la massification sont clairement mes adversaires.
« Citius, Altius, Fortius »
mesenfantsautop.fr ce n’est pas un livre de recettes pour transformer des enfants en bêtes à concours qui font plaisir aux parents. Mais c’est clairement une exigence dans les savoirs et des outils pour dépasser les exigences demandées par l’éducation nationale. Pour tous.
C’est enfin un lieu d’informations, de recherche de l’actualité de l’éducation où j’apprends ce qui se fait, se dit, en France comme ailleurs.